Nouvelles d’été 2021 : santé, essai-erreur et chaîne YouTube

Salut les amies et amis, j’ai plein de choses à vous dire en ce début d’été !

YouTube et réalisation personnelle

 
D’abord la “nouvelle” qui m’excite le plus : j’ai démarré une chaîne YouTube pour y partager des vidéos artistiques et pédagogiques ! En vrai je me suis lancé il y a plus de deux mois, comme le savent déjà celles et ceux qui me suivent sur Facebook. Mais je propose de faire comme si le lancement officiel était aujourd’hui, avec la sortie d’une vidéo de présentation de la chaîne dans laquelle j’ai tenté de jouer au youtubeur. Je sais qu’il y a environ un million de défauts, et quand je vois le temps que ça m’a pris je me dis que je vais probablement être moins ambitieux pour la plupart de mes prochaines vidéos. Cela n’empêche pas que je me sois vraiment éclaté à la faire ! Pendant le montage je me suis vu avoir du mal à décrocher pour manger, pisser ou dormir, le sourire constamment aux lèvres, comme je ne l’avais plus vécu depuis des années.

Cette vidéo-ci est en anglais, mais les sous-titres français peuvent être activés avec les petits boutons en bas à droite du lecteur (sur ordinateur). Au départ je voulais faire une vidéo sur deux en anglais (sans compter les vidéos où je ne fais que chanter). Là aussi je vais probablement être moins ambitieux et juste faire une vidéo en anglais de temps en temps. C’est important pour moi car j’ai plein d’amis à l’étranger, et aussi car j’aime cette langue et que j’aspire à la parler parfaitement un de ces jours !
 

 
J’ai choisi de faire une vidéo assez courte, mais j’aurais pu y raconter plein d’autres choses, en particulier à quel point le fait de partager ces quelques vidéos YouTube m’a fait du bien. Depuis 2014, j’ai arrêté de faire des concerts (même si je n’en ai jamais fait beaucoup à la base) et de manière générale j’ai arrêté de partager publiquement ma musique, ou seulement dans un cadre détourné comme par exemple les chants pour tous. Je n’ai pas réalisé à quel point cela me manquait, et même une fois que je l’ai compris j’ai eu du mal à imaginer la façon de faire qui pourrait me correspondre. La forme “traditionnelle” album-concert ne m’a jamais emballé. On verra comment ça évolue, mais vu d’ici, YouTube me convient presque parfaitement. Je ne m’installe pas devant mon looper avec l’intention de faire des vidéos, je filme simplement toutes mes sessions de travail et d’improvisation libre, ce qui me dégage notamment du stress de l’enregistrement que je n’ai jamais réussi à gérer. L’idée de peut-être partager les meilleurs moments de ces sessions a aussi un autre bénéfice inattendu, cela me donne le petit boost qu’il me manquait pour me remettre à travailler sérieusement ! Cela faisait quelques années que je n’avais plus de vraie routine quotidienne, et cela me fait un bien fou d’avoir retrouvé ça.

J’en profite pour une petite parenthèse sur les musiciens youtubeurs… Je trouve très intéressant d’observer cette évolution du métier de musicien : aujourd’hui il existe des musiciens remarquablement brillants qui ne font pas de concerts, mais qui gagnent leur vie sur YouTube. Souvent ils mélangent leur musique à de l’interaction sociale, de l’humour, du divertissement, ils ont des millions d’abonnés et certains sont incroyablement inspirants. Parmi mes chouchous du moment du moment, je peux citer par exemple Harry Mack (freestyle rap), Marcus Veltri (piano), Davie504 (basse) ou TheDooo (guitare électrique).

Bref, je me réjouis d’avoir cette chaîne YouTube pour pouvoir notamment parler de chant pendant des heures. Au cas où vous ne l’ayez pas remarqué, j’adore parler, ou plus précisément j’adore expliquer ma vision du chant. Mais en stage, cours, etc, je me restreins autant que je peux car je tiens à ce que la pratique reste au premier plan. Et surtout je me réjouis vraiment de partager avec vous ma musique (sous forme d’improvisation pour le moment), car je l’avais bêtement oublié : avant d’être prof, je suis musicien.

Si vous souhaitez me soutenir dans ce projet, la manière qui contribue le plus pour moi est de réagir directement sur la plateforme : vous abonner à la chaîne, activer les notifications, mettre des pouces en l’air, poster des mini-commentaires, partager vos vidéos favorites avec vos amis… Si vous voulez aller y jeter un oeil maintenant et finir cet article plus tard, voilà le lien vers ma chaîne YouTube !

Et comme j’ai plein d’amis qui ne sont pas du tout familiers avec les rouages de YouTube, j’ai créé une newsletter “Vidéos YouTube” à laquelle vous pouvez vous abonner si vous voulez recevoir un email à chaque nouvelle vidéo.

Ce champ est nécessaire.

Au passage dans la rubrique “réseaux sociaux”, j’ai aussi créé une page Facebook pour mes activités pro, et mon compte perso va progressivement devenir plus perso. J’essaye de vous tenir au courant des nouvelles les plus importantes par mail, mais c’est clairement sur FB que je suis le plus présent actuellement. Si vous voulez m’aider à atteindre les 1000 abonnés, mon estime de moi vous en sera reconnaissante… RDV sur ma page Facebook !

Mes problèmes de santé

 
Faut-il parler publiquement de ses problèmes de santé ? J’ai tendance à penser que oui quand ces problèmes ont un impact direct sur les services que l’on propose, ils affectent le public et j’estime donc qu’ils le concernent. J’en parle généralement en stage, il me semble qu’il est temps que j’en parle ici aussi.

En octobre 2019 on m’a diagnostiqué une spondylarthrite ankylosante, une maladie auto-immune, inflammatoire, qui attaque la colonne et qui peut à terme ossifier les articulations. Concrètement cela se traduit par des “poussées” irrégulières de douleurs plus ou moins intenses dans le bas du dos, les fesses et les cuisses, contre lesquelles les anti-inflammatoires peuvent marcher ou non selon les fois, et que rien d’autre (que j’ai testé) ne soulage. Ça engendre aussi beaucoup de fatigue. J’ai essayé différentes choses et je cherche encore (mais je ne manque pas d’idées, merci d’avance de ne pas m’inonder de vos conseils certes bien intentionnés mais pas forcément désirés ;)), j’ai des phases plus ou moins longues où je peux vivre presque normalement, et puis des phases où c’est très compliqué de juste aller faire des courses. Ça allait beaucoup beaucoup mieux depuis février quand j’ai changé de régime alimentaire, je me suis laissé croire que j’avais définitivement passé le plus dur, mais la semaine dernière j’ai eu une énorme poussée. Ce n’est donc pas encore gagné (si ça l’est un jour, mais bon je suis de nature optimiste et têtue).

Le diagnostic date d’il y a un an et demi, mais les douleurs remontent à il y a une quinzaine d’années. J’ignorais ce que c’était (je croyais à des douleurs sciatiques) et à quel point cela m’affectait, jusqu’à ce que ça empire à tel point que je sois forcé d’investiguer. Tout ça pour vous dire que c’est en grande partie à ça que j’attribue le désengagement progressif que certains d’entre vous ont pu percevoir chez moi à partir de 2016. Les gens à qui j’ai dit non en cours particulier, les stages que j’ai refusé de programmer, les formations que je n’ai pas reconduites, les chants pour tous que j’ai espacés de plus en plus, jusqu’à 2020 où je vous avoue que j’ai été très heureux que le covid me donne une autre bonne raison de ne presque plus travailler.

Aujourd’hui je vais nettement mieux qu’en 2019-2020, en particulier au niveau psychologique (car évidemment ça n’aurait pas été drôle si je n’avais pas aussi vécu une bonne grosse crise existentielle). Mais je ne suis clairement pas encore “en santé”. J’y travaille. Depuis quelques semaines j’ai un fort élan de proposer des stages, des chants pour tous, etc… Je me retiens de programmer tout ce que j’aimerais, car je sais trop bien que même si les stages se passent toujours plus ou moins bien, je paye souvent une notes élevée après coup. J’essaye de trouver un compromis en attendant d’avoir retrouvé un équilibre physique que je sente assez solide, alors j’espère pouvoir recommencer à donner beaucoup plus.
 

Figuration dans le clip d’une amie que j’ai hâte de partager ! Crédit photo : Jeanjean Films

Ne pas m’attacher à mes projets

 
C’est une de mes leçons de 2020-2021 ! J’étais un élève récalcitrant, mais le covid a été un excellent professeur et la maladie aussi. Avant ça, je vivais très mal le fait ou la possibilité qu’un de mes projets ne fonctionne pas dans la durée, je faisais tout pour éviter ça et je m’en sortais assez bien. Du coup c’était très nouveau pour moi, que la plupart de mes projets ne démarrent même pas, ou bien démarrent et s’arrêtent peu après. Je ne vous les liste pas tous… un bel exemple récent est mon atelier de relation (à soi et aux autres) que j’ai annoncé en grande pompe il y a quatre mois. J’étais extrêmement excité ! J’ai donné un atelier, je me suis dit “c’est génial, c’est parti !”… puis j’en ai donné un deuxième et je me suis dit “hmmmm en fait je ne suis pas sûr de vouloir faire ça”… j’en ai donné un troisième et là c’était “bon en fait je suis sûr de ne pas vouloir”. Pour tout un tas de raisons. Sauf que suite au premier, j’avais dit que j’allais le faire tous les lundis ! Ça a été très dur de me résoudre à arrêter quand même et de ne pas voir ça comme un échec. Je ne suis encore pas sûr d’avoir parfaitement appris la leçon, mais je me sens déjà beaucoup plus souple à ce niveau, pour tenter des choses en acceptant que ça ne “marche pas”. Comme par exemple ma chaîne YouTube… Je me vois super bien m’épanouir là-dedans dans la durée, mais franchement je ne serais pas surpris de décider dans une semaine que je vais passer plus de temps dans la nature et dix fois moins de temps devant l’ordinateur (et donc suspendre cette chaîne). Qui vivra verra !

Un de mes projets en suspens est l’entraînement en boucle sur Zoom… J’en ai donné trois, j’ai adoré et les participants aussi. Malheureusement cela m’a aussi beaucoup fatigué (préparation, stress, envoi des audio et vidéos). Il y a quelques jours j’étais sur le point d’en programmer un quatrième, quand la part de moi qui surveille ma santé m’a stoppé. Je vais attendre de voir comment ma santé évolue ces prochaines semaines. Si ça se passe bien, j’ai dans l’idée d’en reprogrammer de façon épisodique (peut-être une fois par mois, on verra).

Evidemment, je souligne quand même que je suis vraiment désolé pour les déceptions, frustrations, etc, que tout ça peut -ou a pu- occasionner chez certains d’entre vous.

Du côté du présentiel, parmi les projets qui malheureusement ne verront pas le jour en 2021, il y a notamment le stage de circlesongs de Bobby McFerrin aux USA qui est reporté à l’été 2022 à cause des restrictions sanitaires. Tristesse…

Pour les mêmes raisons, Le Cercle Enchanté (la magnifique retraite que j’aide depuis un an à concocter aux côtés de Camille Pascal, Tatiana Vieillard et Yasmine El Bahyaoui, ainsi que neuf autres intervenants) est également reportée au 9-16 juillet 2022. Beaucoup de gens m’expriment leur étonnement, au vu de tous les stages maintenus cet été, mais ici il s’agit d’une retraite de chant avec 120 personnes… Les restrictions concernant le chant -activité jugée particulièrement contagieuse- sont parmi les plus sévères actuellement, et la taille de l’événement change la donne au niveau de la responsabilité légale, morale, etc… Enfin la bonne nouvelle c’est qu’un an de plus permettra de préparer une retraite encore plus magique !
 

Réunion de l’équipe orga il y a quelques semaines – ça se voit que j’avais une bonne crève ?

Alors qu’est-ce qu’il reste à se mettre sous la dent ?

 
Du côté des stages, pour l’instant je reste focalisé sur les circlesongs.

Je propose une nouvelle formule que j’ai appelée “Exploration Circlesongs” (on ne l’avait pas encore faite celle-ci, si ?) avec des prérequis très légers et un contenu flexible. J’ai programmé deux week-ends à Villeurbanne (Lyon) :
le 3-4 juillet : il reste quelques places !
le 11-12 septembre : les inscriptions viennent d’ouvrir.

Il reste aussi quelques dernières places pour le fameux stage que je co-animerai avec David Eskenazy en septembre. Ça va déboîter !

Pas de Jeux en Chœur prévu pour le moment car je ne me sens pas encore prêt à reprogrammer un stage aussi long, mais j’ai vraiment aimé cette formule, donc ça viendra.

Ensuite je continue à discuter avec des gens qui ne sont pas au courant que j’ai repris les cours individuels en présentiel. Je n’en donne pas beaucoup et ça se passe très bien. Au début j’étais strict sur le mode de réservation (résa en ligne uniquement, paiement par carte, etc), je vois que je m’assouplis peu à peu, même si ma com’ n’est pas encore à jour là-dessus.

Enfin j’ai programmé un chant pour tous à Lyon le soir du vendredi 9 juillet ! D’autres suivront, probablement à la rentrée. Je suis notamment très heureux d’intégrer à mes chants pour tous certaines idées issues de l’approche brésilienne Música do Círculo à laquelle je me forme à distance depuis l’automne dernier et dont je vous reparlerai plus en détail quand je serai certifié !

A propos de chant pour tous, le site a été refait à neuf il y a quelques semaines grâce à Ludovic Guéroult ! Et si vous ne l’avez pas vu passer et que vous n’en avez pas marre de me lire, j’imagine qu’une bonne partie d’entre vous appréciera l’article que j’ai écrit il y a quelques temps : Une lettre d’amour décousue à Bobby McFerrin

Sur ce, je vous souhaite un été enchanté ! Pour ma part je vais notamment avoir l’énorme chance de passer une semaine à Chypre pour participer à la création d’une plateforme d’enseignement musical en ligne (et aller à la plage aussi).

 
Prenez soin de vous et à bientôt ! <3 …On m’a dit récemment que les émoticônes typographiques étaient ringardes aujourd’hui. J’imagine que c’est une question générationnelle, mais perso autant je trouve les émoticônes graphiques plus jolies et adaptées dans certains contextes, autant je trouve aux émoticônes typographiques un charme irremplaçable.